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Suriname & Guyana

Suriname - 4 Mars

Après avoir traversé le fleuve Maroni, je me retrouve à Albina, côté Suriname. J'y croise trois marseillais en vadrouille et nous partageons un taxi pour rejoindre Paramaribo, la capitale. Mon programme est d'y rester 2 - 3 jours maximum avant de continuer vers le Guyana. 15 jours plus tard, j'arrive enfin au Guyana...

Que s'est-il donc passé? Des casinos, des flamands accompagnés de hollandais, une capitale très mixte, tolérante et accueillante, une fête hindoue, un petit tour le long de la rivière, quelques soirées, la vitesse du temps qui passe et le plaisir de se poser quelque temps dans un coin sympa.

 

Paramaribo

Première soirée à Paramaribo et première tournée des casinos de la ville en compagnie des marseillais. Finir à six heures du matin un lundi soir ne m'était pas arrivé depuis quelque temps. Me faire refuser l'entrée d'un lieu pour cause de short et basket non plus, du moins en Amérique du Sud.

En dehors des casinos, les journées passées sur place me donneront parfois l'occasion de me promener en centre-ville. Et celui-ci compte, en plus des églises et mosquées, de superbes maisons coloniales en bois, en plus ou moins bon état, héritage d'un autre temps.

Holi Phagwa

La première raison de rester fût de participer à Holi Phagwa, une fête hindoue liée à l'arrivée du printemps. Et quoi de mieux pour fêter le printemps que de se lancer des poudres colorées au visage et de finir tel un arc-en-ciel, pour les plus chanceux du moins. La fête est sympa, il y a beaucoup de monde, les hindous sont présents mais pas toujours majoritaires...

Brownsberg National Park

Finalement, ayant eu un peu la flemme de partir après la fête, je me laisse porter par mon indécision, reste 2 jours de plus et décide de partir par mes propres moyens voir le parc national de Brownsberg, un peu plus à l'intérieur des terres.

2 jours sont au programme, c'est donc logiquement que je reviens 5 jours plus tard, après une petite excursion supplémentaire le long de la rivière Suriname.

Le parc est situé en forêt tropicale. Bon, après les petites expériences en Amazonie, je me dis que j'ai quand même vu plus oppressant et plus chaud / humide comme forêt.

Mais le coin est agréable, au calme, loin des villes et possède même quelques cascades sympas. Et j'aime bien les cascades...

Et puis c'est l'occasion de reposer mon hamac, de retrouver les bruits de la jungle et de revoir quelques serpents.

Sur place, je rencontre aussi deux hollandais avec qui je passe les quelques jours suivants.

Après une dernière journée incluant pas mal de marche et une dernière soirée incluant quelques mouvements d'échecs d'une absurdité mémorable, je continue ma route et accompagne les deux hollandais un peu plus vers l'intérieur du pays.

Pour arriver jusque là, rien de tel que de marcher une douzaine de kilomètres puis de monter à l'arrière d'un camion et profiter du paysage pendant les deux heures de trajet, sur une route qui tire quasi toute droit jusqu'à sa disparition. Passé ce point, plus de route, le seul moyen de transport est la pirogue.

C'est donc parti pour la pirogue et la remontée du fleuve Suriname sur une centaine de kilomètres, longeant plusieurs villages marrons et allant suffisamment loin pour éviter les premiers coins trop touristiques.

La rivière est magnifique, différente des précédentes : l'eau est presque verte et de nombreux rochers et rapides sont présents tout au long du trajet obligeant le piroguier à un slalom le long de rochers invisibles pour nous.

La végétation reste par contre similaire, dense avec parfois d'immenses arbres en bord de rivière.

 

Et après 4 bonnes heures de pirogue le long de la rivière, nous arrivons à Apiapati, une île au milieu de la rivière, où nous avons prévu de passer 2 nuits. Aucun touriste sur l'île, elle est à nous. Enfin presque, on a quand même un hôte et sa famille.

L'île est petite, sympa, et on en profite pour se baigner tranquillement, regarder la nuit tomber et boire quelques bières.

Le lendemain, on s'attaque à Ananasberg. La montagne ananas. Pourquoi pas. Pour y arriver, un petit tour de plus en pirogue, la traversée d'un village marron puis la montée pendant 1h pour atteindre le point de vue et manger un ananas petit et pas mûr.

Finalement, s'arrêter au village pendant 2h au retour s'avère être plus sympa que la petite marche.

 Le soir, on s'essaiera à la pêche, sans grand succès. Ca mord un peu mais ça ne remonte pas jusqu'à moi.

 L'un d'entre nous arrivera à pêcher quelques petits poissons tandis que je perds mon hameçon dans les algues ou rochers et que l'autre hollandais perd sa canne, trop occupé qu'il était à boire sa bière. Une belle bande de pêcheurs...


Paramaribo bis

Le lendemain, après un lever trop matinal et un trajet dans la brume jusqu'à notre point de départ, nous retournons à Paramaribo.

Arrivée le jeudi soir, je profite du week end pour refaire un peu la fête dans Paramaribo, un bon endroit pour cela. L'ambiance de la ville est relax, bon enfant, les clubs y sont plutôt sympas et les flamands et hollandais sont de bonne compagnie. Et puis j'en profite pour célébrer mes 6 premiers mois de voyage, déjà.

Je reste donc sur place jusqu'au mardi matin avant de partir, et c'est presque avec regret que je quitte le Suriname. On s'habitue vite à un endroit quand on s'y plaît.

Guyana - Gorgetown

Le départ se fait à 4h du matin, un peu tôt pour moi. Mais après une petite dizaine d'heures passées dans le mini-bus et entrecoupées de la traversée d'un fleuve, j'arrive enfin à Gorgetown, Guyana. L'après-midi et le lendemain, je me balade tranquillement dans la ville.

La ville n'est pas particulièrement intéressante. Et il s'en dégage une impression de tension latente, difficile à mettre en mot mais qui met mal à l'aise. Je n' y assiste à rien de particulier et n'entendrai des histoires qu'une fois parti, mais la ville ne me plaît pas plus que ça.

Pas spécialement de raison de rester donc. Je pars le jeudi pour aller voir les Kaietur Falls, une superbe cascade à l'intérieur du pays et difficile d'accès.

Mais avant de partir, j'ai la brillante idée de retirer pas mal d'argent, les distributeurs n'étant pas très courant dans le pays. Et comme la monnaie ne vaut rien et qu'il n'y a pas de gros billets, je me retrouve avec un kilo de billets. Une belle erreur de ma part.

Kaietur falls

Maintenant que je suis riche, je peux m'offrir une petite journée en avion pour aller voir cette chute magnifique, plus ou moins au centre du pays et difficile d'accès.

Le plus simple et sans doute le moins cher est d'y aller en avion pour une journée, avec une agence malheureusement. C'est un peu le problème quand on est tout seul, on n'a parfois pas vraiment d'autre choix que de partir avec une agence.

C'est donc parti pour un tour dans un petit coucou, prévu pour 12 passagers et pas un de plus. Comme on est un trop, on a viré le copilote. A moins qu'il n'ait jamais été prévu d' en avoir un. C'est une expérience sympa de se retrouver à la place du copilote et une drôle d'impression de se voir entrer tête la première dans les nuages, surtout quand ça commence à secouer un peu.

L'arrivée sur le site est impressionante, un immense plateau boisé s'étend à perte de vue, et puis soudain apparaît un trou, un demi-cercle creusé dans le plateau. La chute d'eau est devant nous et la rivière, surplombé d'un arc-en-ciel bienvenu, suit ensuite son cours dans un canyon 250 mètres en contrebas.

Les différents points de vue auxquels on se rend sont tous situés sur la partie haute de la chute et sont tous magnifiques.

Là aussi, il est difficile de décrire l'impression ressentie lorsqu'on se rapproche d'un tel site. Mais "l'énergie" et la puissance qui s'en dégage sont impressionantes.

C'est clairement un des plus beaux sites naturels, si ce n'est le plus beau, qu'il m'ait été donné de voir lors de mes 6 premiers mois de voyage.

Surama

Le jour même, après le retour dans la ville, je pars de Georgetown pour Annai, près de la frontière brésilienne. Le trajet, 12h tout de même, se fait de nuit, sur une piste dans un état que je qualifierai pudiquement d'approximatif et dans un minibus au confort relatif.

Finalement, je me pointe à Surama, une communauté indigène à la limite entre la forêt primaire, derrière moi, et la savanne, devant moi (représentation assez schématique, on est d'accord).

Je passe 2 jours sur place et en profite pour me balader dans le village, grimper une petite colline à travers la forêt et remonter un peu la rivière en bateau pour aller pêcher.

Mon guide s'avère, sans grande surprise, meilleur pêcheur que moi mais quelques poissons ont malgré tout l'amabilité de venir mordre mes hameçons. Sympa.

Vers le Brésil

Je repars ensuite vers la frontière puis vers Boa Vista au Brésil, petit détour nécessaire pour arriver jusqu'au Vénézuela.

La route coupe tout droit à la savane. Sans raison apparente, des virages apparaissent ensuite mais ne forcent nullement le chauffeur à ralentir et il trace sa route en soulevant des nuages de poussière sur son passage.

De retour au Brésil, tout est moins drôle, le bitume fait sa réapparition...

Commentaires (6)

1. Olivier (site web) 22/08/2012

Salut Thomas !

Je lis ça avec beaucoup de retard mais peu importe, tu avais du le publier avec du retard aussi :-)

Toujours aussi sympa et rigolo. Comme dit Fred, dommage que l'appareil n'ait pas fonctionné lorsque tu te baignais dans les vraies cascades de dimension honnête.

A bientôt !

2. Bernard 13/05/2012

C'est un voyage surprenant et varié que nous vivons avec toi. Après le "Las Vegas" latino, que de belles chutes. Elles ressemblent à celles d'Uguazu (à la pointe de l'Argentine et du Brésil).
Toujours aussi surpris que tu rencontres autant de voyageurs différents dans ces lieux, bien loin de chez nous. Mais quand tu n'es pas de là-bas, ça doit se "voir" !!!
Bonne continuation.

3. Time-off 11/05/2012

Ca grandit vite ces petits quand même. Au rythme où il va, faut pas que je traîne trop sinon il sera plus grand que moi quand je rentrerai :-)

4. Léo 10/05/2012

Merci tonton pour la photo de la cascade à mon nom.

Et fais bien attention en t'approchant des grands trous

5. Fred 10/05/2012

Les cascades sont vraiment exceptionnellement belles !!! Cela fait vraiment rêver et je pense qu'un petit plongeon sans risque aurait été du plus belle effet ;-)

Sinon, je ne doute pas que tu aies apprécié le vol sans copilote.

6. François 10/05/2012

On a attendu mais ça valait le coup. Que de vies différentes en si peu de temps. J'ai bien aimé Holi ou la fête des couleurs mais aussi ces balades en pirogue au gré des opportunités et le reste... Attendons avec impatience la suite au Vénézuela.

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