Du Salvador aux Caraibes

San Salvador - 21 Août

Aurélien est reparti et, de nouveau tout seul, je continue ma remontée vers le nord et arrive après un trajet facile à San Salvador, la capitale du pays du même nom (ou presque). Malgré sa mauvaise réputation, je trouve la ville plutôt agréable et y reste quelques jours pour mettre à jour le blog et me balader. 

Lago de Coatepeque

Sautant de chicken bus en chicken bus, je rejoins ensuite le lac de Coatepeque, un lac d'origine volcanique plus ou moins au centre du pays. Le coin est calme, peu touristique (comme l'ensemble du pays à vrai dire) et je m'y sens bien (comme souvent) donc je reste quelques jours au bord de l'eau. Ca ne vaut pas les caraibes mais c'est pas mal non plus.

Mon projet de grimper le volcan Santa Ana, à proximité, tombe à l'eau en raison de l'obligation de faire le trajet avec la police et donc de le faire en groupe avec un départ beaucoup trop matinal.

Ruta de las flores - Juayua

Du lac, je continue vers la Ruta de las flores, une série de petites villes coloniales entourées de volcans, forêts et cascades. Le coin est un peu touristique mais surtout au niveau local, pas mal de salvadoriens venant ici pour les week ends et notamment pour profiter de la foire gastronomique de Juayua.

Je reste là aussi quelques jours, ayant trouvé un super hôtel, et flânant dans la ville, allant visiter quelques cascades et me baladant en compagnie d'un guide de l'hôtel très sympa.

Comme nous sommes en pleine saison des pluies, chaque début d'après-midi marque l'arrivée de la pluie. Le schéma est toujours le même. Le ciel se couvre, passe du bleu au gris clair puis au gris foncé jusqu'à devenir très noir. Un vent violent se lève pour une courte période, rarement plus de 5 - 10 minutes. Puis tout s'apaise, tout se calme pendant quelques instants. Et d'un coup, le ciel se met à craquer, le tonnerre roule de droite à gauche, tellement fort que cela paraît irréel, les éclairs apparaissent, crépitent un peu partout et l'eau se met à tomber. Quelques grosses goutes d'abord puis une vraie pluie diluvienne qui s'infiltre partout, parfois même dans les maisons et trempe tout et tout le monde en moins d'une minute.

Tacuba

Toujours dans le même coin, j'arrive à Tacuba, un petit village à la frontière avec le Guatemala, où il ne se passe pas grand chose mais qui est une des portes d'entrée pour le parc national El Imposible. Un nom prometteur. Malheureusement étant le seul touriste qu'ils ont vu depuis quelques temps et la majorité des activités devant se faire en groupe, je me retrouve avec des possibilités limitées. Je vais quand même faire une petite marche dans la forêt voir une rivière et une petite cascade et croise en chemin un cochon sauvage. Sympa mais j'ai connu mieux comme balade.

Heureusement le village possède une très bonne pupuseria qui fait d'excellentes pupusas, le plat le plus typique du Salvador, une sorte de galette de maïs fourrée aux haricots rouges et au fromage. J'en mange donc tous les jours, les choix se limitant pour les dîners à choisir entre une pupuseria et une autre...

Par ailleurs comme dans la majorité des autres régions du pays, les flingues et fusils se portent assez ouvertement. Et je ne parle pas des gardes de sécurité avec le fusil à pompe ou la mitraillette à l'entrée de chaque magasin un peu grand mais des gens qui se baladent dans la campagne avec le fusil en bandoulière ou le pistolet dans la ceinture. Un peu surprenant.

Playa El Zonte

Continuant mes trajets dans des chickens bus au confort douteux, je pars pour El Zonte, un coin de plage où les débutants peuvent tenter leur chance sur un surf. J'y prends pas mal de plaisir, réussissant parfois à tenir sur ma planche presque 10 secondes... La côte est connue pour être un excellent spot de surf et c'est donc le seul endroit du pays où je croise pas mal de touristes, la planche sous le bras.

La route le long de la côte est belle. Des arbres sont perchés sur les falaises par milliers, les racines s'enfonçant miraculeusement dans un sol rocailleux et les branches viennent souvent griffer la carrosserie et gifler les imprudents qui n'ont pas fermé leurs fenêtres.

Perquin

Désirant rejoindre le Honduras, je traverse ensuite tout le pays, avec un stop en chemin à San Salvador, et arrive à Perquin, dans les montagnes du nord-est du pays, un coin reculé, perdu dans les montagnes et ancien bastion de la guérilla. L'intérêt de cette petite ville est d'ailleurs dans ses musées et reliques de la guerre civile expliqués par d'ancien guerilleros. La visite est passionnante. La ville est plutôt désolée mais l'ambiance est bonne enfant. Malheureusement, je suis toujours en pleine saison des pluies et le trajet jusqu'à la rivière m'est déconseillé.

Honduras - Comayagua - 8 Septembre

Le départ pour le Honduras s'avère un peu problématique. A Perquin, un bus passe 2 fois par jour pour la frontière et jusqu'à Marcala. Je l'attends donc bien sagement au bord de la route à partir de 6h30. A 8h, on me dit qu'il ne passera sans doute pas ce matin mais que pas de problèmes, il y en a un à 13h30. A 15h30, le boutiquier du bord de la route qui me laisse m'abriter dans sa cahute le temps d'un violent orage me fait comprendre que le bus de l'après-midi ne passera sans doute pas non plus. Le lendemain, le bus arrive et le chauffeur m'explique qu'il était malade et que donc il n'y avait pas de bus... Les 150 kilomètres jusqu'à Marcala nous prennent plus de 7 heures de route sur une piste en sale état et c'est donc avec soulagement et mal aux fesses que j'arrive au Honduras. Je passe une nuit à Comayagua, la première capitale historique du Honduras, une ville plutôt sympa mais sans grande activité et continue pour le lac de Yojoa.

Lago de Yojoa

Je reste sur place quelques jours en profitant d'un hôtel plutôt sympa qui produit sa propre bière et offre la possibilité de faire quelques marches dans le coin et d'aller sur le lac observer les oiseaux, présents mais très matinaux.

J'en profite aussi pour faire une petite marche à travers la forêt, traversant des rivières, des champs de bananes, des villages paumés et un peu de jungle.

Copan

Après ces quelques jours très nature, je pars pour le site archéologique de Copan, les ruines d'une des plus importantes cités mayas du premier millénaire.

La cité est connue pour ses édifices mais surtout pour ses stèles superbement taillées. Le site est magnifique et impressionant et j'ai la chance qu'il n'y ait pas trop de monde et peut donc me balader librement entre les temples et les habitations et profiter tranquillement du lieu.

Comme la plupart des cités mayas, Copan fut abandonnée à la fin du premier millénaire, sans que l'on sache exactement pour quelles raisons ces cités se sont effondrées aussi rapidement. 

La Ceiba et la jungle

Depuis Copan, je remonte vers la côte des Caraibes et continue jusqu'à la Ceiba, une ville plus ou moins en face des Bay Islands, ma prochaine destination. La Ceiba n'étant pas plus attirante que cela, je n'y reste pas et pars passer 3 jours dans un hôtel pas trop loin mais entouré de forêts et au bord de la rivière. Le lieu est très sympa et j'en profite pour rejouer dans l'eau, sauter des rochers et faire un peu de rafting dans des eaux agitées mais pas non plus trop impressionantes.

Après un dernier jour sur place à profiter de la rivière, je réponds avec plaisir à l'appel des Caraibes et rejoins donc en bateau Utila, une des îles des Bays Islands. Un lourd programme m'attend : plongée et farniente sur la plage.

Commentaires (2)

1. Bernard 27/01/2013

Toujours de belles photos liées à un parcours très varié.
La cité Maya est jolie. La nature aussi. Te voilà le roi du rafting !!!

2. François 10/01/2013

J'ai bien aimé le poulailler des chicken buses et j'ai été impressionné par quelques photos du rafting et encore c'était moins impressionnant qu'en Colombie semble-t-il !!!!!!!!!!!!!

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